Consacré à l’analyse du film de Raphaël Siboni, Il n’y a pas de rapport sexuel (2011), réalisé à partir de séquences de making of tournées sur les plateaux des films pornographiques de HPG, l’article propose une sorte de « critique du langage pornographique » contemporain. Il s’agit, d’une part, d’en souligner les limites, aussi bien en termes de production que d’esthétique : la tendance au cliché, les contradictions internes — en particulier en ce qui concerne le statut fragile du « sembler-vrai » de la pornographie « amateur »; mais aussi, d’autre part, d’en identifier certaines potentialités, liées moins au genre qu’à la « situation », à l’ambiance pornographique : sa capacité à accueillir et à créer des fantasmes de masse, son rapport ambigu avec l’ironie et la beauté, son idée du bonheur.
Mots-clés : pornographie — HPG — Siboni — amateur — effet de réel
Raphaël Siboni’s Il n’y a pas de rapport sexuel provides the opportunity to identify some of the main changes in the porno industry that occurred in the transition, during the nineties, from the tradional blue movies to the new “all sex” productions, especially oriented on genres such as pro–am or gonzo. In particular, the essays reports on the appearance of a specific “effect of reality” related to amateur’s ambiance, and finally puts the focus on gonzo’s contradictions, exploring its symbolical and esthetical meaning.
Keywords : pornography — HPG — Siboni — gonzo — effect of reality