Dans cet article, Geoffrey Nowell-Smith examine la structure sociale servant de contexte narratif au mélodrame, sous l’éclairage des notions de castration et de « roman familial », directement empruntées à Freud. Si la première contribue couramment à l’analyse des épreuves typiques du genre (perte et manque d’autorité et de pouvoir en général), le recours à la seconde est plus rare. Nowell-Smith développe ainsi une lecture du mélodrame voulant que celui-ci reproduise le schéma du « roman familial », particulièrement à travers des indices de caractérisation des personnages secondaires. En comparant les codes narratifs du genre au domaine du fantasme pur, l’auteur ouvre ainsi la voie à l’élaboration d’une réflexion sur la valeur sociale de ces œuvres.
Mots-clés : patriarcat — roman familial — hystérie — activité/passivité — imaginaire
Keywords : patriarchy — family romance — hysteria — activity/passivity — imagination