Cet article examine trois configurations historiques dans lesquelles la question de l’identité de l’artiste a été assignée mais aussi remise en cause, ou bien encore évitée. Cet examen permet d’éclairer les conditions dans lesquelles se posent à nouveau aujourd’hui ces enjeux, à une époque où l’assignation identitaire se fait de plus en plus pressante, pour ne pas dire oppressante ; et devient même, dans le cas des artistes, un argument en faveur ou en défaveur de l’appréciation critique de leurs œuvres. Celles-ci résistent pourtant parfois à cette injonction, et l’on avance que c’est précisément dans l’altérité de leurs œuvres que les artistes peuvent échapper à ces exigences, et explorer toutes les ressources induites par la notion de reconnaissance, davantage que par celle d’identité.
Mots-clés : identité — altérité — art — orientalisme — Vienne — Action Painting
This essay examines three historical configurations of the question of identity: whether assigned, contested, or avoided. This brief study sheds light on the conditions that still determinate the artists’ identities, while this assignation is more and more pressing, not to say oppressing. It even becomes, for the artists, a way to build-up arguments in favour or not of their artworks’ criticism. Nonetheless, these works resist such an injunction, and I argue that in them lies the alterity they are looking for in order to explore the resources of recognition, more than identity.
Keywords: identity — alterity — art — orientalism — Vienna — Action Painting