On a beau l’oublier, savoir d’emblée où se placer dans une salle de théâtre ou de cinéma, quel maintien adopter dans un musée, dans une salle de concert, relève de conventions sociales établies. La mondialisation esthétique et les discours nostalgiques - contre le spectateur passif, aliéné - composent les deux faces d’une même perspective, qui est ici mise en question. Une spectatrice ou un spectateur peut-il modifier sa position ? Risquons-nous de méconnaître une spectatorialité d’art qui devrait être conçue comme devenir, exercice et trajectoire ? Comment cette notion de « nature/naturel » fonctionne-t-elle dans le vécu de la spectatorialité ? En quoi s’ajointe-t-elle à celle de « culture » ?
Mots-clés : point de vue — éducation — subjectivité — exposition — regard
We might pretend otherwise, but knowing from the start where to sit in a theater, what behavior fits in a museum or a concert hall, rely on established social conventions. Aesthetic globalization and nostalgic discourse - against the passive, alienated spectator - compose the two facets of a same perspective, which is hereby questioned. Can a spectator modify his or her position towards art ? Are we taking the risk to misunderstand the spectating of art, which should be thought as a moving exercise, a trajectory ? How does the notion of "nature/natural" work within the act of spectating ? How does it work in relation to that of "culture" ?
Keywords : point of view — education — subjectivity — exhibition — gaze